L’Alsace – 22 Décembre 2015

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Le corps, la main et la machine

Le centre d’esthétique L’Excellence se distingue par la mise en œuvre de technologies de pointe importées d’Allemagne. Angélique Perotin, la créatrice de ce nouvel espace, aborde le corps dans« sa globalité ».

L’Excellence n’est pas un centre d’esthétique comme les autres; au n°3 du Steinernkreuzweg, dans le quartier des Maraîchers à Colmar, à l’abri des regards indiscrets, point de séances d’épilation, de pédicure, ni de maquillage.  Dans cet espace de 150 m² aménagé avec sobriété où des enceintes invisibles diffusent une musique d’ambiance new­age, les « machines » sont présentes dans quasiment toutes les pièces. Ici, le Roll Shape où les mouvements de l’appareil « traitent le corps dans sa globalité», là le Vacuum Body Shape,  un tapis roulant « intelligent » doté d’une grande jupe autorisant un « travail sur dépression négative », ici la presso­thérapie ciblant la circulation sanguine et lymphatique, ici la photothérapie, etc.

Une autre vision du corps.

Originaire  de Lorraine, Angélique Pérotin, la maîtresse des lieux, a séjourné dix ans en Allemagne, pays qui aurait développé une « autre vision » de la question et où l’esthéti­cienne est aussi ou d’abord une thérapeute : « La manière d’y aborder le corps est différente et nos voi­sins ont des années d’avance sur la France. » Les technologies y jouent un rôle central, même si, insiste An­gélique Pérotin, la main de l’Homme n’est jamais l’esclave de ces appareils. D’ailleurs, fait surprenant, ils ont fait l’objet préalablement d’études cliniques, ce qui rassure bon nombre de clients.

Compréhension globale.

Raffermissement,  amincissement, soins anti­âge, vergetures et cicatri­ ces, traitements de l’acné, soins du visage, les prestations de ce centre ultra­moderne, inédit dans la région colmarienne, embrassent tous ce qu’hommes et femmes tentent de combattre ou d’améliorer sans y parvenir vraiment. « J’ai des clientes qui cherchent autre chose : surtout pas de chirurgie mais plutôt une al­ternative naturelle. Elles acceptent de vieillir mais préfèrent bien vieillir. Elles veulent être aidées mais d’une manière naturelle »,  expose Angélique Pérotin. « Les  appareils, c’est merveilleux ce qu’ils sont capables d’apporter, mais la main doit toujours rester présente». Des clients(e)s viennent la voir parce qu’ils ou elles sont « mal dans leur peau », ont des soucis avec leur ali­mentation. « Je ne travaille pas sur un régime. Je veux d’abord compren­dre le cursus du client, son histoire, qui il ou elle est ».

Démarche « globale » donc, qui sort des sentiers battus, pour cette es­théticienne de métier qui est aussi spécialisée dans le coaching alimen­taire. Mme Pérotin fait dans la den­telle : les soins sont élaborés sur mesure. Ouvert depuis cet été, L’Ex­cellence a déjà bonne réputation ; « le bouche ­à­ oreille » fonctionne à merveille. « Il y a même des méde­cins qui m’envoient du monde; des chiropraticiens, des kinés aussi. Tout ça s’emboîte parfaitement», se réjouit cette esthéticienne du XX1º.

Exceptionnellement bien soutenue.

La Sàrl d’Angélique Pérotin {200 000 € d’investissement) a fait l’objet de nombreux soutiens financiers : la Région Alsace, le conseil départemental ont été sensibles au concept, de même que la Pfil (Plateforme d’initiatives locales) qui lui a octroyé un prêt d’honneur de 10 000 €, cautionné par Alsace Active et la BPI (Banque publique d’investissement). Cerise sur le gâteau, l’asso­ciation Réseau Entreprendre a versé, elle, 10 000 €. L’association assure auprès de la créatrice un accompagnement durant les deux premières années d’exercice. Rappelons que le Réseau Entre­prendre est né à Roubaix en 1986 sous la houlette d’André Mulliez,  PDG du groupe Phildar. L’association mène des actions de soutien partout en France dont l’Alsace;  elle a exporté son concept à l’étranger et compte aujourd’hui 5000 membres, 11 000 chefs d’entreprise,  accompagnateurs et lauréats. L’Alsace, c’est actuellement 152 membres pour 10 à 15 dossiers de lauréats par an. 90 % des entreprises lauréates sont toujours en activité après cinq ans d’exercice.

Jean Daniel Kientz.